Poèmes de René JOOMUN

20 février 2011

Poèmes de René JOOMUN

 

Iconi à la Grande-comore

1. L’éloignement

 Mon départ est le passeport
qui  ouvre la porte des lendemains ensoleillés
et je me rappelle de cette île parfumée du bonheur
où j’ai laissé ma raison  de vivre
où l’aube rose, pareil au visage d’une jeune fille
fait pleuvoir des corbeilles de caresses dorées
sur le corps vert de la nature.

Sous le ciel de l’éloignement
qui a amassé sur son bûcher
mes nouveaux tourments
mes yeux ont pu contempler
des fusées qui déchirent le ventre de la terre
Bateaux
points noirs qui s’effacent à l’horizon.
Paysages enchanteurs engloutis
dans l’abîme profond de la vitesse
Mers
qui séparent l’amour, l’amitié et la tendresse
Sœurs
qui se déchirent par des baisers d’adieu
et tout ce qui nous éloigne de nous deux

Percé sur l’arbre du temps
je me nourris des silences
et des souvenirs
Dans le jardin de mon attente
je cultive des fleurs tristes.
 

2. L’absente

Partout où je vais …
Tel mon nombre, ton souvenir me suit
De ton nom, ma mémoire est remplie

Ndzouwani à la Grande-comore
Ndzouwani à la Grande-comore

Et partout, je ne vois que ton visage
Malgré, cette mer, qui nous sépare
Chaque pas, chaque jour, me rapproche de toi.
…………………………………………… …..

Partout où je vais …
c’est en vain, que j’essaie de saisir
un murmure, un éclat de ta voix
Parmi les bruits du jour et ceux de la nuit
J’essaie même de voler au vent volage
Les baisers et les caresses qu’il te vole.
…………………………………………… …..

Partout où je vais …
Je voudrais être auprès de toi
Devenir tes sandales qui serrent tes jolis pieds
les soutiens qui enlacent délicieusement,
nuit et jour, tes seins tièdes et divins.
J’ai emporté avec moi, que le parfum marin de ton corps
D’albâtre pour encenser, nos souvenirs d’amour
et la prison de ma solitude.
…………………………………………… …..

Partout où je vais …
Mes pensées tel un vol de colombes
S’envolent vers ton ciel accueillant
Les souvenances des heures heureuses
Me montent à la tête comme un vin fort
Et me fait chavirer le  cœur
Et je repense à ce bonheur
Donc je connais les recoins de tous les vertiges
Et leurs élans de tendresse.
…………………………………………… …..

Partout où je vais …
Je suis dévoré par l’irrésistible désir de t’aimer
Pour vivre, j’ai besoin du parfum de Jasmins
qui embaume, s’étoile
Dans le ciel noir de ta chevelure
Et pour te voir –Ce soir même
Je voudrais être
Les étoiles.
 …………………………………… …..

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Commentaires

jeanPaul Colomb
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Bonjour, installé depuis l'été 2010 sur le confetti mahorais, je découvre la beauté de vos textes…
Je vous invite à mieux nous connaître grâce à notre blog : papyllon-mayotte.blogspot.com
à bientôt de vous lire…
JeanPaul C